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Colour Haze & Saturnia Live – Nouveau Casino – 29.09

Colour Haze était au Nouveau Casino ce samedi 29 Septembre, avec Saturnia en première partie… Et nous aussi.

Arrivée au Nouveau Casino, la salle se remplit doucement. Autour de moi, des looks très rock. Je m’attendais à un concert de rock psychédélique accès complètement bab’, loupé. Assez vite, la première partie s’installe. Cheveux longs pour l’un, grosse barbe pour l’autre, les deux portugais de SaturniaLuis Simões et Francisco Rebelo, s’installent et commencent leur set tranquillement… Et nous font découvrir leur univers psyché inspiré de groupes des années 60, début 70. Le but de Saturnia était de mélanger des influences telles que Pink Floyd ou Ash Ra Tempel avec des sons tout à fait modernes. Et c’est réussi ! La boite à rythme refroidi les mélodies indies de la sitar, les bruitages rendent le tout plus industriel et pointu, pour une musique intimiste, introspective et terriblement planante. Le trip-hop pointe parfois le bout de son nez au milieu de cette déferlante de space-rock et certains passages rappellent presque du Dead Can Dance. La voix profonde de Simões délivre un chant souvent parlé, incantatoire et mystérieux. A noter l’excellent Chrysalis sur l’album The Glitter Odd (sorti en 2001), où les sonorités indiennes se mélangent avec des bruitages futuristes et complètement perchés.

Seul point négatif, l’absence totale de communication avec le public. Certes, ce style ne rime pas forcément avec slam endiablé et camaraderie, mais quand même, un peu de parlotte ne fait pas de mal. On avait l’impression de leur faire peur… Tant pis. Bref, un set d’une heure passé en 5 min, les yeux fermés et l’esprit loin, très loin… Une petite bière histoire de se remettre de ses émotions, et on est parti pour 3 heures de show, non-stop, de Colour Haze !

Tension. Voilà le mot qui résumerait parfaitement ces 3 heures de Colour Haze au Nouveau Casino. Une tension qui vous prend, qui monte, qui gronde, et qui ne redescend et ne se libère jamais vraiment.  Il n’y a qu’à écouter la chanson d’ouverture de leur avant-dernier album All (2008), Silent. La basse lancinante, la boucle de guitare au son de plus en plus crado, la voix du chanteur Stefan Koglek se faisant toujours plus pressante… De quoi rendre fou, et évidemment ravir les amateurs de stoner (on peut apercevoir, évidemment, quelques tee-shirt My Sleeping Karma dans le public, entre autres…).

Au fur et à mesure des albums, les Colour Haze se sont de plus en plus tournés vers l’aspect mélodique de leur musique, troquant un son plus lourd à la Black Sabbath pour des thèmes plus enlevés. Pour ce concert, les allemands Stefan Koglek (chant, guitare), Manfred Merwald (batterie) et Philipp Rasthofer (basse) ont mélangé anciens et nouveaux titres, et ne se sont pas cantonnés à faire la promo de leur nouvel album She Said. Pour preuve, le show s’ouvre avec Aquamaria, titre phare du groupe présent sur l’album Tempel (2006), véritable pépite de 8-9 minutes. De quoi se mettre dans l’ambiance. Oui, Colour Haze c’est psyché, mais il y a de l’énergie à revendre. On vous le disait, une tension. Et puis, dans un show de 3 heures, il y a le temps de revenir sur une bonne partie de la discographie, y compris l’album All, qui pour moi est le plus prenant, le plus abouti, pour l’instant du moins. Si pour beaucoup d’artistes 3 heures seraient trop, Colour Haze ne se perd jamais dans l’indigeste, alternant moments calmes et riffs plus énergiques dans une setlist équilibrée. Et rien que pour ça, chapeau… Bon, par contre, le light-show promis n’était pas vraiment à la hauteur de nos espérances… Des images simplistes et datées projetées sur une toile blanche, on aura fait mieux.

She Said, ou Grace, extraits du nouvel album, ont commencé à faire bouger un peu la foule, avec leurs riffs ô combien sexy. Mais c’est le titre Love qui a déclenché le concert. Si avant cela le public était fébrile mais relativement calme, c’est cette chanson emblématique qui a électrisé la salle. Une ambiance de folie pour un concert qui se termine en beauté.

Crédits photos : Brian Ravaux

Une réponse sur « Colour Haze & Saturnia Live – Nouveau Casino – 29.09 »

I have a Correction for your review..Don’t know if you really care..but the keyboardist that played with Luis Simões was not Francisco Rebelo. His name is Tiago D. Marques.
All the best and keep up the good work!

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