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Caravan Palace – Caravan Palace

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A la suite de la réédition de l’album éponyme « Caravan Palace », voici ma chronique sur le groupe récemment nommé aux victoires de la musique dans la catégorie « artiste de musiques électroniques ou dance de l’année ». Tout un programme.

« Caravan » qui rappelle la vie aux accents manouche et « Palace » pour la célèbre salle parisienne qui vient, soit dit-en passant, d’ouvrir de nouveau ses portes . Deux termes qui semblent antinomiques. Eh non, car toute la singularité du groupe réside dans cette contradiction!

Au départ, un contrebassiste (Carlos), un guitariste (Arnaud) et un violoniste (Hugues). Des dingues de Django Reinhardt mais aussi des amateurs de son électro. Après une commande passée par une boîte de prod (une bande son pour des films porno muets ), la machine est lancée. C’est en 2005 qu’ils décident de fonder leur propre groupe…mais il manque un petit quelque chose pour faire monter le projet et c’est en quelques mois que Chapi (clarinette), Toustou (trombone et homme des rythmes synthétiques), Aurélien (alternativement guitariste et DJ ) et enfin l’impétueuse Zoé Colotis (chant) viennent rejoindre le groupe et mettre au service du trio leurs multiples talents. Leur premier album Caravan Palace sort en Octobre 2008 chez Wagram.

Ce disque est fou d’ingéniosité. Le premier morceau, « Dragons », est un savant mélange de jazz manouche, accompagné d’un violon, le tout sur une tonalité rétro. On frappe le rythme du pied, ça swingue et ça vous colle la pêche. Le morceau s’avère très efficace tout comme le suivant « Star scat », qui comme son nom l’indique, met à l’honneur le scat, sorte d’impro vocale à base d’onomatopées. Le beat électro est présent également, dépoussiérant le style 30’s. Les ambiances filmiques sont à l’honneur, notamment avec « Ended with the night » qui nous projette dans un cabaret old school. La voix langoureuse de Zoé se fait entendre pour la première fois sur des paroles écrites en anglais. « Jolie coquine »  est le tube de cet opus, il s’agit d’ un morceau joyeux et tonique où l’on retrouve la pompe (technique de guitare  très connue des amateurs de jazz manouche). C’est novateur et c’est ce morceau qui, à mon sens, résume assez bien l’album. Je précise tout de même que ce disque est avant tout constitué de compositions musicales, par conséquent, très peu de morceaux comportent des textes. Ainsi, on retrouve toute la particularité de leur univers dans des morceaux tels que « Oooh » avec son violon lancinant et sa contrebasse très présente, « Suzy » et son scat délirant qui donne envie d’aller esquisser quelques pas de danse, « Je m’amuse » qui swingue grave avec ses touches de hip-hop parsemées de-ci de-là, « Brotherswing » et ses trompettes. J’aime « Violente valse » qui vous invite à tournoyer et « Lazy place » qui fait du bien par son calme au vu de l’ensemble. L’album se clôt sur « La caravane » qui nous emmène sur les bords de scène.

Résumons : un album plutôt efficace, joyeux et plein d’entrain. Bien que la lassitude se soit quelque peu emparée de moi sur la fin, je le conseille tout de même vivement car ce disque tranche avec les choses insipides que nous écoutons au quotidien.

La réédition est disponible depuis le 23 Février 2009.

Label : Wagram / Sortie : Fevrier 2009

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