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Monster Magnet et My Sleeping Karma – La Maroquinerie – 11.2012

Presqu’un an jour pour jour après leur tournée célébrant leur petite merveille Dopes to Infinity, Monster Magnet réédite l’expérience en décidant de nous interpréter en intégralité leur premier véritable album Spine of God. Afin de ne pas changer les bonnes habitudes, ils reviennent donc dans le cadre toujours aussi intimiste de la Maroquinerie célébrer plus de 20 ans d’existence.

Pour cette tournée évènement, ils ont eu la bonne idée d’emmener dans leurs bagages les allemands de My sleeping Karma, une des formations stoner les plus intéressantes du moment. Leur prestation fut totalement hypnotisante lors du Hellfest 2011 à un horaire pourtant matinal. C’est donc avec une grande attente que je me suis rendu dans une maroquinerie encore très clairsemée. Dès les premières notes, les riffs à la fois nerveux et mélodiques nous transportent dans leur univers très zen et brutal à la fois. Chacun de leurs titres possèdent une construction progressive très Post-Hardcore alliant technicité et simplicité. On pense alors régulièrement à Cult of Luna ou même à Pélican. Les musiciens ne jouent d’aucun artifice pour nous emmener dans leur univers et semblent tous focalisés sur la qualité sonore. Sur leurs compositions les plus récentes, la touche psychédélique prends plus d’ampleur, et l’ajout de nappes électroniques apporte plus de nuances à leur son. Après seulement 5 morceaux d’une durée de 7 à 8 minutes chacun, le set s’achève déjà et le public semble les avoir vraiment suivis dans leur voyage. Les allemands paraissent avoir pris leur pied ce soir, et n’ont pas manqué de nous remercier chaleureusement à de nombreuses reprises. Ils apprécient tellement notre capitale qu’ils sont restés un soir de plus pour un concert surprise le lendemain aux Combustibles.


Après un changement de plateau des plus efficaces, place à une autre génération avec les cinquantenaires de Monster Magnet, de retour pour une nouvelle date dans notre pays, 6 mois après une prestation a priori décevante au dernier Hellfest.

Cette fois, ils font un cadeau à leurs plus anciens fans en interprétant dans l’intégralité leur premier album Spine of God, qui restera dans leur discographie comme l’une de leur plus belle réussite. Ceci se ressent sur l’assistance qui me ferait presque passer pour un ado malgré mes 30 ans.


Dès l’entrée sur scène de Dave Wyndorf et ses acolytes, on devine l’immense plaisir qu’ils ont d’être de retour à Paris. Le mythique leader semble être en bonne forme, surtout en comparaison avec ses dernières apparitions, où les effets de ses nombreux excès avaient failli avoir raison de lui. Sur les premières notes de Pill Shovel, on est tout de suite attrapé par ce son si caractéristique, nous rappelant la grande époque de Black Sabbath. Ce premier titre aérien donne le ton de la soirée et nous rassure sur la forme du groupe. Ceux-ci semblent prendre un véritable plaisir à faire revivre des morceaux qui étaient restés trop longtemps au placard. Certes, il manque un brin de folie au leader pour faire vraiment décoller le show, mais force est de constater que l’album se déroule sans aucun temps faible. On regrette tout de même l’absence d’un morceau phare dans cette set-list, mais le concert est d’une densité rare qui ne fait jamais retomber l’ambiance. Même la pseudo ballade Ozium et ses guitares folk rencontre un fort succès pour clôturer le set.

Devant l’enthousiasme du public, Monster Magnet est revenu nous achever avec 5 de leurs plus vieux titres et notamment l’enchaînement final 25 Longhair, Tractor et Freak Show USA, extraits de leurs deux premiers EP’S, qui achèvera la soirée en beauté. Même si cette période est fondatrice du groupe et résume bien leur son, il nous aura juste manqué quelques titres plus récents tels que Space Lord ou Dopes to Infinty. Pour ce faire, il ne nous reste plus qu’à attendre l’année prochaine et une possible nouvelle tournée-Album.

Cette soirée aura été une belle preuve de longévité pour un groupe qui a marqué les années 90 et a failli nous quitter bien trop tôt, suite aux différents soucis de son charismatique leader.

 

Chronique : Ludovic Julien
Crédits Photo : Brian Ravaux

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