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Villeneuve – Dry Marks Of Memory

Parlons un peu de Villeneuve … pas de la commune française située dans la Haute Garonne mais plutôt du compositeur … Si ce nom ne vous évoque rien, c’est que son dernier album en date remonte quand même à 2005 … Dry Marks Of Memory annonce donc enfin le retour au devant de la scène de celui dont vous connaissez tous le travail … Trop souvent indirectement !

Il faut bien avouer que cinq ans c’est relativement long, surtout après un album comme « First date » qui n’avait malheureusement pas réussi à beaucoup faire parler de lui, mais c’est que Benoît de Villeneuve n’est pas resté inactif durant tout ce temps ! Il a à son actif un nombre conséquent de collaborations en tant que compositeur et producteur. Il a ainsi travaillé pour divers artistes aux styles parfois très éloignés tels que Christophe Willem, M83, Stephan Eicher, Agoria, Mélanie Pain ou encore Anaïs ! Une gymnastique sonore qui lui a permis de maturer une électro-pop aussi riche qu’atmosphérique …

Ce petit album débute donc en douceur avec « Set The Level » canevas sonore où s’entremêlent volutes de clavier et sample d’onomatopées emplissant petit à petit nos têtes au point d’atteindre une légère tension nerveuse … C’est dans cette atmosphère étriquée que nous découvrons enfin la folk psyché de « Dry Marks Of Memory » qui emprunte autant au rock progressif qu’à la musique country … Villeneuve est décidément un drôle d’alchimiste !

Le terme Progressif convient aussi beaucoup à ce « Patterns » qui gagne en amplitude à chaque mesure, jouant des silences pour valoriser son ascension ! L’arrivée de Liz Green dans « Words Of Yesterday » sonne alors comme une respiration après ce titre un peu grave, nous la retrouverons d’ailleurs sur un « Second Start » tout aussi frais. D’autres collaborations viennent ponctuer notre périple avec Nili sur cette belle balade qu’est « The Sun » et avec Ozark Henry sur le très pop « Yours And Yours« . Évasion instrumentale à caractère cinématographique  « Death Race » clôture  cet opus sur des sonorités Post-rock et nous démontre une fois de plus la polyvalence de Villeneuve.

Après trois petits petits quarts d’heure en plein milieu de cet univers sonore à la Moebius, nous voilà un peu perdu en retrouvant le silence … comme s’il nous manquait quelque chose, une mélodie, un air un peu grave …

Label : Pias – Sortie :  février 2010

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