La Ninja Night, nous vous en avions parlé et nous y sommes allés … avec la permission de minuit, RER oblige, mais nous avons quand même eu l’occasion d’assister au concert de The Long Lost, pour notre plus grand plaisir !
Passer du CD au live est souvent une épreuve délicate, en particulier pour des groupes tels que The Long Lost dont l’univers est fait de mélancolie et de sons feutrés. Mais avec une simple guitare nue, un violon, une flute et quelques discrètes machines, notre couple de romantiques a su reproduire leur dentelle sonore dans un décor pourtant des plus austères, fait de poutres de métal de câbles et de projecteurs …
Objectivement, j’avais un peu peur de ce que cette trip-hop entre le folk et la bossa ai un côté soporifique sur scène, mais mes craintes se sont avérées infondées. Certes leur musique n’est pas la base idéale pour une séance de gym-tonic, mais la présence du groupe est si forte qu’on se laisse volontiers hypnotiser par le regard un peu perdu de Laura et leur chant qui semble venir de très loin.
A ce sujet, à l’écoute de l’album j’étais persuadé que les voix des deux tourtereaux avaient été enregistrées en plusieurs fois tant leur construction en décalé me paraissait impossible à obtenir d’un bloc. Et bien … petite leçon chose et grosse claque technique, Alfred et Laura, chante ensembles mais pas la même chose et pas dans le même tempo ! C’est juste flippant … essayez chez vous pour voir…
Cerise à l’eau de vie sur le gâteau, le violoniste et le monsieur machines ont fini le concert en assurant la transition entre The Long Lost et Daedelus avec un set de quelque titres complètement barrés qui fleurait bon l’improvisation dans les règles de l’art sur la base d’une drum and bass multiculturelle. Un régal de création éphémère !
Pour résumer The Long Lost sur scène c’est une expérience enrichissante, que j’assimilerais presque à un concert de musique psychédélique. Encore une fois, les excités de la grosse basse qui tache pourront s’abstenir à moins de vouloir élargir leur horizon sonore !
Photos : Alan Marie