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Peter von Poehl – Big Issues Printed Small

Le titre d’un album n’est jamais choisi au hasard. Big Issues Printed Small de Peter von Poehl ne fait pas exception.

Par petite touche, le Suédois francophile peint des moments de vie de la manière la plus intimiste et dédramatisée possible. Les morceaux s’enchaînent, orchestrés de main de maître par ce maniaque du son. Si le nom de Peter von Poehl vous est inconnu, vous n’avez pas pu passer au travers de sa musique. Il suffit de fréquenter de temps en temps les salles de cinéma. Il a participé aux BO de L’Arnacoeur, Main dans la main, Vanishing Waves, mais surtout de La guerre est déclarée, mon coup de cœur ciné dans les catégories « sortez les mouchoirs » et « meilleure scène de fin ». The Bell Tolls Five, tirée son premier album Going to Where the Tea-Trees Are, habille les dernières minutes du film de Valérie Donzelli.  Moins glam’, la chanson a aussi été utilisée en générique de fin des émissions sport pendant les Jeux Olympiques de Londres. On retrouve d’ailleurs l’empreinte de The Bell Tolls Five sur l’intro de la première chanson de Big Issues, Orders and degrees, un mélange entre sons électroniques discrets et orchestration épique. Sept ans après l’écriture de ce « tube » (toute proportion gardée, vous ne le retrouverez pas sur NRJ, et c’est tant mieux), et après la confirmation de May Day sorti en 2009, le compositeur-interprète revient avec un album tout aussi travaillé. Il réussit à allier cuivres et cordes avec une délicatesse toute scandinave.

Entre Big Fox, Jay Jay Johanson ou First Aid Kit, la Suède a le don de nous emporter dans des parenthèses poétiques et douces. Peter von Poehl est de ceux-là, comme si Cat Stevens s’était frotté à la neige de l’hiver polaire. Oui, le son de von Poehl est froid et les morceaux ont tendance à se ressembler -voix douce, construction couplet-refrain typiquement pop, orchestration parfois lourde-. Oui, on peut trouver ça trop mignonnet, même si les titres comme Lover’s leap sont un tout petit peu plus relevés. Mais ça marche. Fort d’une carrière derrière la vitre des studios d’enregistrement, le blond à l’accent nordique arrive à nous balader dans sa nostalgie.

Peter von Poehl – Twelve Twenty One

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