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Pendulum – Immersion

Cette année, le Festival de Dour accueillera l’un des meilleurs groupes actuels d’electro drum’n’bass. Pendulum sera en effet l’une des têtes d’affiche du festival avec notamment Vitalic dans la même veine musicale. Leur passage est programmé le dimanche 17 juillet.

Pendulum… On ne présente désormais plus le trio, musiciens originaires d’Australie habitant maintenant à Londres où ils se sont fait connaître avec l’album Hold Your Colour en 2005. Détenteurs d’une musique drum’n’bass aux sonorités futuristes et immersives qui rappellent le jeu vidéo, Pendulum se situe entre l’electro de The Prodigy et les BO de films d’animation.

Avec Immersion, son troisième album sorti en novembre sur Atlantic Records, le trio s’est assuré un bel avenir avec dès sa sortie son classement à la 1ère place dans le chart anglais. Le talent de remixeurs et de DJ de Rob Swire, Gareth McGrillen et Paul Harding n’est plus à débattre tant le succès qu’ils rencontrent depuis Hold Your Colour est manifeste.

Dès Genesis, l’auditeur est plongé dans l’univers voulu très aquatique de Immersion. Breakbeat, electro rock, drum’n’bass, cet album est surtout l’équilibre parfait entre une flopée d’influences drum’n’bass et de musiques electroniques alternatives. Le tempo est ainsi beaucoup plus rapide sur The Island Pt.II (faisant penser à du Mstrkrft ou The Prodigy) tandis que la voix sur Comprachicos fait penser à NIN, une ambiance plus alternative et expérimentale. Quant aux collaborations sur l’album, elles sont tout simplement excellentes.

Vous aimez The Prodigy ? Avec le morceau Immunize vous pourrez y retrouver Liam Howlett. Le metal d’In Flames vous intéresse ? Vous ne pensiez jamais pouvoir rêver d’une telle collaboration ? Self Vs Self vous donnera l’occasion de découvrir les suédois sous une nouvelle approche. Avec The Fountain, Steven Wilson de Porcupine Tree se joint à Pendulum pour un morceau electro avec un chant rock en apesanteur.

Avec un beat cadencé et dynamique, d’imposantes lignes de basse et des mélodies au synthétiseur, Pendulum intensifie ses live avec une guitare, une basse, une batterie pour différer des DJ set traditionnels. Rendez-vous au Festival de Dour pour découvrir toute l’euphorie immersive de ce groupe.

Label : Atlantic Records

Une réponse sur « Pendulum – Immersion »

Malgré l’ambiance assez aquatique présente sur la plupart des titres qui se veut fil rouge de cet album; j’ai plutôt l’impression d’un fourre tout.

Alors il est évident que cet album a des qualités comme, par exemple, sa production qui est irréprochable dans l’orchestration electro-symphonique (d’où le coté aquatique) ou encore des arrangements electro-rocks.

Malheureusement, il y a un réel soucis, notamment dans la créativité du groupe pour ce nouvel effort. L’exemple type est ce « Salt In The Wounds » qui n’en finit pas de s’étirer, casant ça et là des variantes, des samples ou références à Rage Against The Machine, mais tout cela n’apporte rien à la musique.
Et c’est un schéma qui se répète pour la majorité des productions du groupe dans cet album.

Heureusement, certaines collaborations rendent l’album plus ouvert et plus digeste notamment avec le titre « Self Vs Self » où l’on sent qu’un réel travail à été fait. Cependant, ces sonorités sont très proches du son de groupes comme Sybreed, alliant métal hyper-produit et couche electro. Sauf que Sybreed, eux, le font mieux.
Quant à « The Island Pt 2 » qui lorgne du coté de l’électro-dubstep-hardcore, il ne vaudra jamais un Bloody Beetroots ou encore Skrillex.
Tout ce qui est fait dans cet album donne dans le déjà vu(sauf peut-être Comprachicos).

L’ensemble reste donc décevant pour un groupe qui en 2008 allait sortir un album remarquable par son inventivité, sa capacité à allier la rage du Rock/Metal, les possibilités instrumentales de l’électronique et une créativité à toute épreuve au sein de mêmes morceaux .(Cf Mutiny, Showdown, Propane Nightmares…)

En définitive, cet album ne servira que lorsque que l’on devra courir pour attraper un train sur le départ; et encore, à ce prix, autant écouter « In Silico », second album du groupe, qui remplit très bien ce rôle et qui, en prime, possède une réelle qualité artistique.

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