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Oh Tiger Mountain – Sings Suzie

Dépressifs, passez votre chemin. Sings Suzie, le premier album des marseillais de Oh! Tiger Mountain, nous offre dix chansons très cosy mais pas des plus joyeuses.

La première, Calling S/O/…, fait penser à une douce soirée d’été avec les grillons en fond tout du long. On retrouve une ambiance à la Moby, très cosy et calme. Côté suicide, ça peut encore aller. L’ambiance s’échauffe un peu avec Little Red Cells, cette chanson presque a cappella assez barrée et tribale. Seuls quelques notes de guitare et un tambourin viennent troubler les chaudes voix masculines légèrement gonflées à l’hélium. Rien à dire ici, si ce n’est qu’elle est autant dans l’ambiance de l’album que Bozo dans une boîte de nuit : trop joyeuse.

Do Without est comme la précédente : des voix quasiment a cappella, avec seulement un peu de guitare. C’est ce que j’appelle un slow vocal : un slow où le cœur d’hommes remplace les instruments. On s’imagine déjà sur la piste de danse avec sa moitié, l’un contre l’autre à tourner lentement. Sans ça, c’est très peu joyeux.

Over The Edge In The Snow est très surprenante. La guitare est très joyeuse par rapport au reste de l’album, mais le chant nous replonge dans le désespoir le plus total. Je crois pas qu’un groupe ait encore réussi à fabriquer un oxymore musical, et il faut en donner tout le mérite à Oh! Tiger Mountain. Mais ce que l’on retiendra de cette chanson est qu’elle amorce une seconde partie dans l’album : la fin de la dictature vocale. C’est la première des trois seules chansons de l’album qui laissent plus de place aux instruments, à savoir la guitare, la batterie et le clavier. Je ne m’attarderais pas sur Or The Drugs qui est la chanson la plus dépressive de l’album et, sans aucun doute, une des plus déprimantes du monde. Par contre, Pumping Railroads vaut le détour. D’abord, c’est la chanson la plus courte de l’album avec sa petite minute trente-cinq. Digne des Ramones. C’est aussi celle où l’instrumental est le plus présent, avec cette sorte d’harmonium, ou de synthé. En tout cas, c’est la chanson la plus originale de l’album avec son petit air irlandais.

En résumé voilà un album des plus prometteur pour peu que l’auditeur ai le moral, en trois mots, beau mais sombre !

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