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Monogrenade – Tantale

Un album indéfinissable tout comme son titre Tantale …Une accumulation de sensations, un univers qui ne laisse pas indifférent et ce, dès la première écoute … C’est au travers de ce croisement si naturel entre électro, pop et rock que les quatre montréalais de Monogrenade nous transportent.

Un monde qui évolue entre une mélancolie onirique et une poésie psychédélique : ce mélange, telle une aspirine effervescente qui vous promet un apaisement, navigue sur des mouvances de Bon Iver ou Air et vous fait perdre tout repère.

D’où proviennent ces réminiscences de grands espaces ? Quelle est la source de cette poésie aérienne ? Sans aucun doute des Laurentides car c’est là que durant 2 semaines Jean-Michel Pigeon et ses 3 acolytes ont enregistré Tantale, album sculpté hors de tout espace temps, en communion parfaite avec la nature.

La voix pure et aérienne, quasi astrale de Jean-Michel vous promet un beau voyage et questionne ; les paroles sont elles chantées en français ou en anglais tellement elles semblent fluides ?
Un questionnement qui vous pousse irrésistiblement jusqu’au bout des 12 titres, on est sous le charme.

Sous le charme d’une rythmique tantôt soutenue et électro avec « Obsolète » et « De toutes façons » tantôt douce et bleutée avec M’en aller.

Coup de cœur textuel, rythmique et visuel pour Ce soir : titre évocateur d’une relation qui s’étiole, dans lequel flotte le spectre de la peur au sein d’un couple, de se réveiller un jour et de n’être  plus que des étrangers.

« J’t’ai pas oubliée, C’est juste que ça me hante, que tu me vois étrange, qu’un jour on se réveille, plus jamais pareil, et qu’on se dévisage.  »

Le clip tourné en stop-motion contribue à fausser les repères.

Une électro bien ficelée par des montées de piano et de cordes, une poésie quasi angélique, une pointe de noirceur, pour un album qui prend en otage vos émotions, pour sûr, ces canadiens vont faire parler d’eux…

Tristesse ultime, à l’heure à laquelle est rédigée cette chronique, les Québécois ont déjà honoré leur présence sur la scène parisienne et ce, en avril dernier…
Reste à patienter en abreuvant nos sens de leur élixir.

Chronique – Stéphanie Lécolier

12 réponses sur « Monogrenade – Tantale »

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