Mintzkov – 360°

Ce que je vais dire va vous surprendre, mais la Belgique est à deux ans de route de la France … en tous cas, c’est ce que démontre le deuxième album des belges de Mintzkov.  Sortit en 2007, 360° nous arrive seulement en cette fin d’année 2009 et inaugure par la même occasion le transport par dos de tortue !

A l’instar du chocolat, le rock belge à quelque chose de typique, une sorte de signature sonore Indélébile, instaurée par des groupes tels que dEUS, Girls In Hawaii ou encore par les agités Ghinzu. Mintzkov officiant jadis sous le nom de Mintzkov Luna, ne déroge pas à cette règle et s’inscrit cette déjà longue lignée. Après un précédent opus intitulé « M For Means And L For Love » plutôt remarqué, les cinq membres de Mintzkov aurons donc mis quatre ans avant de rejoindre le chemin des platines. 360° est donc le fruit de la patience et répond en grande partie à nos attentes.

Élu album de l’année … 2007 par la presse belge, c’est pourtant avec toute la force de notre suspicion que nous attendions 360° au tournant. C’est que voyez vous, la déception est souvent à la hauteur des promesses énoncées par la sacrosainte presse papier. Mais voilà en ce qui concerne Mintzkov, point de déception à l’horizon, mais plutôt un sentiment de travail bien fait …

La recette du rock à la Mintzkov est simple, simple mais singulièrement efficace. « Si tu cherche un bon morceau de rock, trouve déjà un bon riff et revient me voir après » … telle est la devise de ce groupe qui a compris que la force d’une mélodie réside dans sa facilité à être retenue. Ainsi, dès les premières mesures de « Life after Fire« , nous savons de quoi il s’agit et ce pour quoi nous resterons jusqu’à la fin. Un bon gros Riff qui tâche un peu à la façon des Smashing Pumpkins ou de Placebo , voilà qui fait du bien.

Le petit plus de nos amis belge réside dans la présence de Lies Lorquet, qui joue la basse et assure certaines parties vocales. Ça donne à l’ensemble un côté pop plus léger qui vient s’opposer à l’épaisseur et au tranchant des guitares.

Un petit bémol toutefois, ce type de rock peut paraître quelque peu redondant autant en ce qui concerne la structure des morceaux que dans l’aspect « rotatif » des riff. Mais il en faut pour tous les goûts et si les amateurs de math-rock passeront leur chemin, la majeure partie des rockeux devraient y trouver leur compte.