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Kitty Daisy & Lewis – Smoking in Heaven

Smoking in Heaven est un vrai souffle de vie, de bonheur, de jeunesse… qui, pour autant, n’a pas sa place au vingt-et-unième siècle ! Pour ce nouvel album (sortie le 30 mai), Kitty Daisy & Lewis cultive à merveille son allure rétro, avec des voix qui proviennent directement du siècle disparu. Un trio qui aurait pu (ou dû) cohabiter avec des Joplin, des Hendrix ou des Johnny Cash.

On retrouve avec ravissement plus de voix, plus de chant, et l’on peut alors mesurer toute l’étendue du talent de ces trois frères et sœurs anglais qui paraissent tout droit sortis du fin fond du Texas. Tous chantent, jouent des instruments multiples : guitares, piano, batterie, harmonica, ukulélé ou banjo.

Ce joyeux tintamarre donne un résultat indéfinissable, entre country et guinguette, rock et folk, en frôlant même le R&b. Kitty, Daisy & Lewis, ça ne se raconte pas, ça se vit !

Smoking in Heaven contient des perles instrumentales, parmi lesquelles la chanson éponyme, mais aussi de sublimes morceaux chantés : Dont’ make a fool out of me est génialissime et rappelle la pop des Beatles, avec la voix masculine de Lewis Durham, tout aussi bon interprète que ses sœurs. Notre coup de cœur ira à Baby don’t you know (déjà entendue sur quelques ondes), interprétée par Kitty, la petite dernière de la famille Durham, qui n’a pas été épargnée par le talent. Sa voix est plus modérée et douce que celle de Daisy, plus agressive (on l’aime tout autant !), comme on peut l’entendre sur I’m going back, qui n’est pas sans rappeler le tube extrait de l’album précédent Kitty Daisy & Lewis : Going up the country.

Si on a du mal à croire que ces trois énergumènes au look et à la musique rockabilly ont à peine la vingtaine, c’est sans doute la raison principale qui nous fait les aimer tant. Ils nous ramènent vers des musiques oubliées, vers une époque qui fascine (à l’ère de Mad Men et du retour des jupes midi). On avait oublié combien on pouvait être frais tout en ayant la timbre chaud et éraillé d’un vieux vinyl qui aurait trop tourné.

On souhaite à Kitty Daisy & Lewis de tourner encore longtemps, et en attendant des les voir en live, on écoute en boucle ce revival des sixties et ce voyage en plein cœur d’un vieux western de Sergio Leone.

Chronique Réalisée par Auriane Hamon

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