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Interview de Joshua – 1er mars 2009

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Pouvoir interviewer un groupe quelques heures avant son entrée en scène est plutôt sympathique. Joshua nous accorde quelques minutes dans un café proche de la Flèche d’Or où ils se produiront. Venus de Belgique, ils présentent à la France « Animals will save the world », un bel album ! Un changement de lieu a été inévitable, à la Flèche d’Or, l’heure est aux balances, il faut qu’on puisse s’entendre ! Nous disposons d’un peu moins d’un quart d’heure, je lance la consigne : « Rapide et concis ! »

[Petite présentation : Greg est aux machines, Senso au chant, Pierrick à la batterie et Stef à la guitare.]

Qu’est ce qui a motivé votre venue en France ? Une envie de renouveau ?

Senso – Elargir les horizons, le challenge. A la base, même en Belgique on s’est toujours vu faire de la musique internationale. Ça commençait par la France forcément.

Et là vous avez combien de dates de prévues en France ?

Senso – Pour l’instant la Flèche d’Or, Roubaix bientôt.

Stef – En fait on attend d’abord que l’album sorte. Là on prépare un peu le terrain et ensuite avec notre tourneur on va arranger des dates, des premières parties…

Senso – C’est un tour de chauffe.

Est-ce que vous pouvez définir, pour nous les français, la « Streetpop » ?

Senso – C’est le mix des cultures urbaines : le rock, le hip-hop et l’électro mis dans un format pop.

Vous avez un chant en anglais, c’est le parti pris ? Ou c’est pour ce côté international ?

Senso – C’est pas du tout un parti pris, c’est pour essayer de pousser le projet le plus loin possible.

On entend à l’écoute de l’album qu’il y a des multiples influences, votre dossier de presse évoque les rencontres, comment arrivez-vous à faire le tri pour avoir un album qui vous ressemble ?

Greg – C’est des influences collectives en même temps qu’individuelles, donc ça se fait tout seul. On vient tous plus ou moins d’un milieu différent donc c’est la rencontre de nous quatre qui fait que Joshua est particulier.

Donc pas de problèmes pour sélectionner ?

Senso – Non, parce que le mélange des styles ce n’est pas de la fusion, on s’échange aussi nos influences beaucoup. Si la porte est ouverte devant nous, derrière elle n’est pas fermée. On peut faire des allers-retours dans nos propres styles et puis revenir sans problèmes.

Stef – Avant que se soit un mélange musical, nous sommes des gens très différents l’un de l’autre. Et comme on a envie de faire quelque chose ensemble, on a tout intérêt à communiquer. On fait naturellement une musique et d’autres, c’est comme ça tout le temps.

Greg – Mais des fois on se tape dessus !!!

Tous les quatre vous êtes présents à chaque étape du disque, est-ce que d’autres personnes sont impliquées ?

Greg – Non, que nous quatre. Steph à son studio, donc nous profitons du lieu et de ses compétences. Je m’occupe plus de l’image.

Senso – Disons qu’on a chacun notre spécialité. Mais même si j’écris les textes, un autre peut donner des idées.

Et pour avoir du recul par rapport à votre disque comment vous vous y prenez ?

Stef – On travaille fort avec notre maison de disque en Belgique. On est assez proche d’eux à la base. On a des discussions, on montre notre travail à différentes étapes. On est assez confiant en ce qu’on fait.

Par rapport à vos clips, on a le registre de l’humour avec un contenu assez fort à chaque fois. C’est pour une manière de faire passer les message d’une manière plus ludique ?

Greg – On ne réfléchit pas comme ça parce que l’humour c’est quelque chose de très difficile. C’est plus du second degré. On vient de la Belgique, les belges aiment ce second degré. On prend une phrase comme « animals will save the world », tu la prends au premier degré, tu ne comprendras pas le délire du groupe.

On a aussi un univers de bande dessinées, de comics, comme le clip « You know how », ça aussi c’est quelque chose que vous aimez ?

Greg – C’est comme la musique, c’est le mélange des styles. Tout simplement c’est ce que la musique doit apporter à l’image et ce que l’image doit apporter à la musique. Quand tu écoutes un morceau, ça te rappelles un moment de ta vie, et quand tu réalises un clip tu dois te mettre à la place de tout le monde entre guillemets. Parfois tu regardes un clip après avoir entendu le son, et là tu dis : « Waow, le morceau je le comprends vraiment». Et ça c’est vraiment super.

Senso – Même pour l’écriture des chansons, on s’inspire de choses visuelles aussi, de road movies, n’importe quoi qui peut amener à une chanson. Le visuel est toujours présent dans le groupe.

Greg – Parfois ça arrive d’avoir le visuel avant le morceau.

Est-ce que vous avez une idée de la ligne directrice du prochain album ? Votre biographie parlait du mélange de plusieurs langues, vous allez y revenir ?

Senso – Oui, mais ça ne veut pas dire qu’on fera un album en italien par exemple. Pour cet album là, il y a une interlude en tibétain. C’est des clins d’œil plus que changer de langue. La langue fondamentale restera l’anglais.

Et pour les idées ?

Greg – On a toujours des idées !!

Senso – On a déjà envie de faire l’autre, maintenant la direction, je m’avancerai un peu.

Stef – On sait ce qu’on ne veut pas.

Greg – Ce qui est important c’est que l’album existe, mais il y a l’album en live aussi. C’est pour nous aussi un façon de ne pas être dégoûté trop vite d’un album car on en a vite marre. Il est composé, il est fait, on voudrait passer à autre chose, alors que les gens ne l’ont pas encore entendu en live, et donc on passe beaucoup de temps à chaque fois à faire des nouvelles versions, des interprétations. Le morceau existe sur l’album, et il existe en live. Ça nous aide à ne pas nous lasser.

Pierrick – Il y a plus d’énergie dans le live.

En tout cas j’ai hâte de voir !

Senso – Ça tombe bien nous aussi !

Merci les Joshua !

www.myspace.com/joshuanoise

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