« Three Sides » d’Ilene Barnes, ou comment donner 3 fois plus envie d’aller à ses concerts. Ca tombe bien, elle est en tournée en France très prochainement. Une voix à la fois fragile et rocailleuse qui vous prend aux tripes et qui vous donne des envies d’évasion. Une mention spéciale à la reprise « Big Yellow Taxi » et à « Lilies’ Song« .
1, 2, 3 nous irons au bois. Ilene Barnes, Three sides. 3 côtés, 3 faces, 3 interprétations. Le chiffre 3 comme un leitmotiv de cet opus, comme la trinité du Père-Fils-Saint Esprit, un clin d’œil à celle qui la pousse dans la musique: une nonne. Disons qu’Ilene Barnes est, pour ceux qui ne la connaissent pas encore, une grande dame du jazz, qui est dans l’industrie de la musique depuis 10 ans et qui sort en moyenne 1 album tous les 2 ans. Disons aussi qu’elle annonce avec cet album une tournée très prochaine en France et que le live est là pour vous donner envie d’aller la voir chanter.
Bien entendu, cela est réducteur. Ilene Barnes est littéralement tombée dans la musique quand elle était petite. Je sais, vous avez entendu ça bon nombre de fois, mais pourtant c’est le cas. C’est même culturel, nous explique-t-elle. Une enfance où l’on te met un instrument de musique entre les mains et on te demande presque d’aller « t’occuper avec ça dehors pour la paix intérieure du foyer ». A croire que ça marche, elle apprit à jouer de la guitare et à aimer la musique et elle a l’air parfaitement heureuse et en harmonie. Pour le reste, du travail et un organe vocal approprié de base.
Un style plutôt jazz, folk, soul. Des racines afro-américaines, indo-américaines, indiennes et irlandaises. Surtout un melting pot d’influences et un style personnel. Elle tire ses envies musicales de ses nombreux voyages commencés très tôt et de la vie quotidienne, des gens qu’elle croisent, qu’elle entend et des problèmes sociaux. Sa musique est donc un mélange inclassable et ses paroles parlent à toutes les classes. Elle reste donc indépendante et ça se voit. Elle décide de ce qu’elle veut jouer, comment le jouer, pourquoi. Elle avance comme ça et c’est plaisant pour nous, auditeurs, qu’elle ne soit pas formatée.
L’album se compose donc en 3 parties, Three Sides. Une première partie (« One Side« ) où elle se fait plaisir en reprenant trois morceaux choisis par goût et aussi pour nous raconter une histoire, son histoire. « House of the Rising Sun » de The Animals, morceau qui lui aurait donné envie (entre autres) de se lancer dans la musique et qui l’a propulsé dans sa carrière puisque quelques années plus tard elle fait la première partie de 70 dates du groupe. « Big Yellow Taxi » de Joni Mitchell, une grande chanteuse Folk qui exerce lorsque naît Ilène Barnes. Et « This Wheel’s on Fire » du grand Bob Dylan, plaisir personnel vocal. Une deuxième partie (« One other Side« ) où elle retravaille 3 titres d’un album précédent. Une troisième partie (« One third Side« ) composée de 6 (3+3=6) captations live, un avant-goût de ses lives à venir …
Label : IC Music / Discograph – Sortie : Octobre 2010