Une musique qu’on pourrait qualifier de “vintage”, un brin (quoique) triste et mélancolique, portée par une voix rocailleuse, on s’imagine d’ailleurs non sans mal derrière le micro un chanteur au look oscillant entre Sean Lennon et Eels à l’écoute de ce premier EP de Supo Olagokie, le leader d’Horsecollar. C’est tout nouveau, c’est tout beau, c’est encore mystérieux (pochette étrange – qui, finalement, résume bien cet effet de musique “vintage”- un groupe encore assez méconnu sur la Toile, une adresse en Gmail pour leur demander de venir à notre prochain goûter d’anniversaire, pas de MySpace, juste un site avec l’EP téléchargeable gratuitement, mais c’est le plus important me direz-vous).
Voici donc du bon folk enivrant comme on l’aime ! Rien qu’à la première écoute de l’EP, “Christopher” retient notre attention et on le réécoute de suite. Quant à The Thrill of Never Being Satisfied, c’est un petit bijou de simplicité, un son pas très “propre”, pas très travaillé (ce ne sont que des démos encore, d’où ce “charme sonore”) qui est des plus appréciables. Mais on atteint le paroxysme avec la balade Jackie Farrow où Supo qui pousse sa voix dans les aigus nous embarque : “Oh Jackie i let you go, i let you slept away from me”. On ne sait pas trop qui c’est cette Jackie “with the scarf around her neck”, mais pourtant, durant trois minutes, on a l’impression de la connaître et qu’elle nous a retourné un petit bout de notre cœur : quelque part, on a tous notre “Jackie Farrow” (minute romantique du jour bonjour). Une Jackie qui finit de nous émietter le cœur avec le morceau qui s’ensuit : Concrete Deathbet. Bon, mais après tout, on a “un gros cœur de tigre” (petite référence au titre de l’EP, vous l’aurez compris…) et tout n’est pas que tristesse non plus. Alors on reprend du poil de la bête (et c’est le cas de le dire) avec Stop droll and roll ou encore avec Eudora Welty qui se laissent écouter agréablement.
En attendant d’en savoir plus, six titres à découvrir sans plus attendre… EP Téléchargeable sur leur site.
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