Et dire que j’ai faillis manquer ça, je m’apprêtais à rentrer dans mon chez moi moyennement convaincu par les trois premiers sets de cette soirée tant attendue quand la petite voix de la conscience (enfin pour moi elle faisait un bon mettre 80 avec des yeux réprobateurs), m’a fait comprendre qu’il me fallait rester pour Flying Lotus … que je ne le regretterais pas … je confirme !
Nous étions entrain de nous frayer, non sans peine, un chemin jusqu’au bar quand ont retenti quelques beats bien cool … dès lors tout s’accélère, nous sautons sur Mister cocktail, nous réglons nos rafraîchissements et nous voilà en plein milieux d’une foule électrisée face à un Steven Ellison à fond sur ses platines.
Un concert de Flying Lotus c’est comme une boite de chocolat, on ne sais jamais sur quoi on va tomber … fourrée à la Drum&Bass ou au Dub-step, peut importe la bouchée on vous promet l’ivresse. D’une précision chirurgicale, notre Dj du soir, enchaîne les samples, cut, boucle avec une déconcertante facilité, il trouve même le moyen de placer des parties vocale et de retomber sur ses pieds. C’est à vous dégouter n’importe quel turntabliste ! Flying Lotus, va vite faire de l’Élysée Montmartre un gigantesque club, emplissant l’atmosphère de percus syncopées et d’infra-basses à vous retourner les neurones.
En parcourant au pas de course les couloirs de la gare du Nord, je me moquait bien de quel train j’allais prendre ou de si de devrais faire une partie du chemin à pied. J’avais pour l’heure la tête et les oreilles bien pleines … et le reste peu importe !