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Live reports

Festival Granby 2011 – Jour 3

Reprise des festivités avec le second volet des « Vitrines de l’ancien presbytère » toujours animé par le sémillant Pierre Fortier, directeur artistique du festival. Le principe est identique à celui de la veille soit 5 groupes qui viennent présenter 4 ou 5 chansons devant un parterre de professionnels. Le tout se déroule dans un cadre tamisé et intimiste. Le but étant de mettre en relation ces jeunes pousses avec de potentiels festivals ou tourneurs étrangers.

Nous retrouvons Jimmy Hunt, primé la veille par le prix 2011 de l’Académie Charles Cros dans la catégorie Coup de Cœur. Faussement nonchalant, doté d’un physique d’éternel adolescent, il est précédé par un bouche à oreille très élogieux. Dès ses premières notes, on aura la confirmation de son potentiel. Sa pop folk apatride doit aussi bien aux lignes claires de Dylan qu’aux éclats électriques de l’indie pop. Il est une des vraies révélations du festival de Granby.

C’est Jérôme Dupuis Cloutier qui succède à Jimmy Hunt. Bercé par le jazz et le rock il semble sorti d’un autre siècle. Ses textes ténébreux et poétiques sont très à part et toujours habillés d’un romantisme torturé. Un artiste intrigant dont on vous conseille le premier album Gentleman refroidi.

Changement radical de registre avec Francis Faubère, qu’on jurerait issu du Far West américain. A défaut, il s’agit du Far West Québécois dont est originaire ce jeune chanteur de country folk. Son premier disque lui a valu de belles chroniques dans la presse nationale. Elles soulignent toutes la qualité de se textes, un de ses atouts majeurs.

Le suivant, Jospeh Edgar est un de nos coups de cœur. Il possède déjà trois albums à son actif et est considéré comme le fer de lance de la nouvelle scène acadienne. Ce portraitiste de l’Acadie urbaine et contemporaine chante comme si sa vie en dépendait. Ses performances scéniques sont électriques et nous rappellent aussi bien Tom Waits que les Violent Femmes ou 16 Horsepower. Le tout avec un accent à couper au couteau.

C’est à la belle Ariane Brunet, qu’il revient de clôturer ces deux jours de vitrines musicales. Son premier album se nomme Le pied dans ma bulle. Depuis sa sortie, Ariane est sans cesse félicitée pour sa maturité et la finesse de sa voix. Sur scène, cela manque un peu d’épaisseur mais cela laisse entrevoir de bonnes choses pour le futur.

Après un diner avalé sur le pouce, direction le centre ville. Ce soir, ce sont The Lost Bayou Ramblers qui se produisent sous le chapiteau. Nous avions déjà croisé ce groupe de rock cajun originaire de Lafayette (Louisiane) deux jours avant dans un pub de Granby. Malgré une sono très forte et une acoustique parfois défaillante, ils avaient attiré notre attention. En dépit de leur accent difficile à décrypter les deux frangins Michot (Louis au chant et au violon, André à l’accordéon) emportent l’adhésion du public. Ils ont aussi séduit Scarlett Johansson qui chante sur leur prochain cd.

Changement de style avec Les Porn Flakes qui leur succèdent. Comme la veille, ils s’emparent de la scène pour un spectacle hétérogène avec une brochette d’invités. On décide donc de partir en quête de nouvelles aventures. C’est au bar du restaurant Saint-Hubert de Granby que l’on retrouve Jérôme Dupuis-Cloutier. Jouer au milieu des clients de ce pub/fast food est loin d’être l’idéal. Néanmoins, le chanteur confirme tout le bien que l’on pensait de lui après sa prestation aux vitrines l’après midi même. Même constat pour Jimmy Hunt qui monte à son tour sur une petite scène improvisée et sans réelle lumière. Malgré cela il parvient à envouter son auditoire. Il faut dire qu’il a encore plus de talent que ce qu’on pensait après l’avoir vu aux « vitrines ». Cœur de pirate ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisqu’elle l’a invité sur son album pour un duo sur la chanson Pour un infidèle. Duo confié à Julien Doré pour la France.

Crédits Photo : Bertrand Duhamel

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