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Festival Granby 2011 – Jour 2

 

Le jeudi 15 septembre, nous entrons dans le vif du sujet avec la tenue des « Vitrines musicales à l’ancien presbytère ». Réservées aux professionnels, journalistes et tourneurs, ces rencontres permettent à de jeunes groupes de donner des concerts intimistes d’une vingtaine de minutes. Le but étant d’attirer l’attention du public et de décrocher des concerts ou tournées en France, Suisse ou Belgique. Pierre Fortier, directeur artistique du Festival de Granby s’occupe de faire les présentations des groupes qu’il a sélectionné tout au long de l’année.

Le premier à monter sur la scène exiguë de l’ancien presbytère est Philémon Chante. Ce jeune artiste s’est rendu à Cuba pour enregistrer durant deux jours et deux nuits avec 6 autres cubains son premier album : « Les sessions cubaines ». Son accueil sera mitigé auprès de l’assemblée.

Arrive ensuite Yvan Cujious que l’on nous présente comme un ancien animateur radio de Toulouse. L’histoire voudrait que le défunt Claude Nougaro l’ait pris sous son aile. Depuis Yvan (qui a aussi été invité de nombreuses fois en première partie de Yves Jamait) fait son petit bonhomme de chemin avec son humour décapant et décalé. Son premier album s’intitule « Tout le monde m’aime ». A noter aussi qu’il vient d’enregistrer il y a peu une chanson avec Olivia Ruiz.

Née à Montréal d’une mère libanaise et qu’un père québécois, Alecka a grandi entre deux cultures. C’est donc tout naturel qu’elle mélange les influences (rap, mélopées arabisantes,) et utilise sa voix de diverses façons (chuchotements, slam, cris, passages rocailleux par moments). Elle est la révélation de l’année pour Radio Canada et commence à être diffusée sur toutes les ondes du pays.

Ensuite, c’est au tour d’Ingrid St Pierre de monter sur les planches. Elle compose depuis ses 17 et est devenue une experte avec les mots. Elle manie à tour de rôle, humour grinçant, poésie éthérée, métaphores cocasses ou phrases sophistiquées. Et puis, sa complicité avec son piano, rend le tout assez craquant.

C’est à Marianne Aya Omac qu’il revient de clore cette première journée des « Vitrines musicales ».  Cela fait 15 ans qu’elle tourne et elle a donné plus d’un millier de concerts. Pieds nus, guitare folk en bandoulière, son tempérament irradie tout. Brut mais habile, puissante mais articulée, elle ressemble à un croisement entre Brassens et Zaz.

Direction le pub Macintosh. C’est ici que se déroule la remise des prix de l’Académie Charles Cros, une association française composée de critiques et de spécialistes de l’édition musicale. Cette année, les prix sont attribués à Martin Léon. Un chanteur dont on devrait entendre parler car il est nominé dans 4 catégories de l’équivalent canadien de nos victoires de la musique. Et puis, le coup de cœur de l’académie va à Jimmy Hunt dont nous reparlerons plus longuement plus loin.

C’est sous le chapiteau installé au centre ville que se termine la journée. Les deux principaux concerts sont ceux de Daran (compositeur entre autres pour Pagny, Hallyday, Calogero, Maurane) et des Porn Flakes, un groupe québécois à géométrie variable qui ce soir invite plusieurs invités à se produire sur leur scène. Se succèdent donc Elizabeth Blouin-Brathwaite (toujours peu convaincante), un Daran adepte de rock musclé, Alecka, aperçue l’après midi aux vitrines, Geneviève Borne, une présentatrice télé, et  Mario Saint-Amand, un acteur québécois.

Le  concert le plus intéressant sera sans conteste possible celui de Racine Rose. Un groupe de Montréal qui se produit devant une vingtaine de personnes sur une petite scène en plein froid. Leur rock vitaminé est encore en devenir mais possède de beaux atouts. A suivre donc.

http://www.youtube.com/watch?v=M7be9lG2TtA

Crédits Photo : Bertrand Duhamel

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