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Festival Granby 2011 – Jour 1

Ce soir c’est le lancement officiel de la 43 ème édition du festival Granby. Il a lieu au Palace, un ancien cinéma/théâtre rénové en salle de spectacle qui se situe sur la rue principale de Granby.  La soirée affiche complet et un millier de personnes s’y pressent.

Comment pour chaque édition, le festival a choisi un porte parole, sorte de maitre de cérémonie. L’année passée, il s’agissait de Vincent Vallières. La veille, il était d’ailleurs revenu présenter son dernier album Le monde tourne fort dans un cadre intimiste et semi acoustique : celui du zoo de Granby, un lieu qui attire plus de 500 000 personnes à l’année. Là, devant un parterre de 70 invités (et quelques éléphants, girafes ou zèbres), il a joué certains de ses tubes folk/pop (On va s’aimer encoreAsbestos, Café Lézard). Naturel et décontracté, farceur et espiègle, il possède un sacré talent (déjà reconnu au Québec) et devrait suivant toute logique tutoyer une reconnaissance internationale d’ici peu. Un projet de tournée française est d’ailleurs dans les tuyaux. Une juste récompense pour un artiste qui a déjà sorti la bagatelle de 5 CDs depuis 1999.

N’empêche que cette année, le porte parole est Normand Brathwaite. Animateur à la radio et à la télévision (la très populaire Belle et Bum une émission consacrée à la scène musicale francophone), il est une figure connue des téléspectateurs canadiens. Et ce soir, Normand, que l’on nous a décrit comme un Nagui local, propose une soirée de gala en hommage à la chanson et variété québécoise.

Quand on a vu Normand entrer sur scène entouré de femmes, on s’est mis à craindre le pire. Car, les invitées, Geneviève Jaudoin (chant et guitare), Valérie Cormier (chant, claviers), la chanteuse Claudine Prévost et Elizabeth Blouin-Brathwaite (la fille de Normand) sont toutes des choristes dans son émission. Cela sentait un peu le copinage appuyé. Pendant une bonne heure, elles se sont livrées à des reprises mécaniques et déshumanisées d’Isabelle Boulay, de Maurane, de Linda Lemay ou encore de Vincent Vallières. Le spectacle était correctement rodé mais manquait sérieusement de peps, d’émotions et d’imprévus.

Coté public, les spectateurs présents au Palace semblent apprécier les performances de ces chanteuses à voix. Puissance, maîtrise mais peu d’émotions au final. Pas trop notre truc. Qu’importe puisque la soirée n’offre qu’une petite facette de la troublante diversité de la chanson québécoise. Ces clichés seront vite dissipés en se rendant dans les bars et les pubs de la ville, où d’autres groupes offrent une alternative à cette variété un peu fadasse. Notamment avec les excellents Lost Bayou Ramblers, un groupe cajun de Lafayette en Louisiane donc nous reparlerons plus loin. Rideau.

Crédits Photo : Bertrand Duhamel


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