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Dry The River – Shallow Bed

Le jeune groupe londonien Dry The River a sorti son premier album, Shallow Bed. Mélodieux, puissants, aériens pour d’autres, les onze titres se succèdent d’une manière assez logique. A la manière d’un roman.

Le « livre » s’ouvre alors sur Animal Skins, un morceau à la rythmique plutôt complexe. Et c’est à se demander si un jour les Britanniques arrêteront de jouer de la basse (qui plus est saturée) au médiator. La voix de Peter Liddle, élevée à coups de chorale catholique, rappellera à tous celle de Jeff Buckley. Sa tessiture reste incalculable.

L’impression de se trouver dans une forêt de hauts conifères peut saisir à tous moments à l’écoute de l’album. New Ceremony demeure le morceau le plus susceptible de faire un tube. Une voix qui se lâche, des chœurs, guitares à fond et un violon bien mixé.
History Book, la quatrième piste, a le plus beau refrain. « Maybe when the bitterness has gone, there’ll be sweetness on our tongues ». Un xylophone discret enchante le premier couplet. Une véritable envolée lyrique clos la chanson.

Malgré le certain talent de ses membres et quelques surprises agréables, l’ensemble du projet de Dry The River est assez fade. Les anciens amateurs de rock « Emo » apprécieront sûrement, mais si ce mouvement a quelques peu avorté, c’est qu’il y avait une bonne raison.

Et même si le groupe se réclame de la scène rock, les instruments acoustiques sont extrêmement importants sur chaque piste. Un désir d’authenticité peut-être. Il en reste que Liddle et ses compères savent et aiment ce qu’ils font. Une expérience live est recommandée.

N’oubliez pas la bonus track Family.

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