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Death Cab for Cutie Live – Le Trianon – 2012

Le Trianon accueillait il y a peu un grand nom de la pop actuelle avec les Américains de Death Cab for Cutie. Depuis de nombreuses années, Ben Gibbard et ses compagnons distillent leurs petites pépites dans le macrocosme musical de façon subtile et enivrante.

En guise de mise en bouche, inutile de préciser que les Français d’Apes & Horses font figure d’outsiders. Coincés dans leurs mélodies pop standardisées, ils peinent à se défaire de leurs influences mal digérées, Coldplay en chefs de file. Ersatz de dizaines de formations déjà entendues, il serait tout de même malvenu de ne pas reconnaître leur maîtrise de la chanson pop, sans toutefois jamais sortir des sentiers battus.

Le public, principalement composé d’amateurs du genre, semble cependant apprécier si l’on en juge à l’applaudimètre.
Une petite pause rafraîchissement dans le magnifique décor baroque du théâtre et il est déjà l’heure de rejoindre Death Cab for Cutie. Même si la taille de la salle est conséquente, il est surprenant de constater qu’elle n’est pas au complet, contrairement à ce que l’on aurait pu croire.

Dès que retentissent les premières notes de A Lack of Color, la machine de guerre est enclenchée et nous n’assisterons dès lors à aucun faux pas. Ben Gibbard, bien plus svelte que quelques années auparavant, pose à merveille sa voix si caractéristique. Même si on aurait aimé qu’elle soit plus mise en avant, notamment dans les moments plus électriques, ce serait le seul bémol à apporter à la performance du groupe. Ils puisent allègrement dans leur répertoire assez fourni afin de proposer une setlist cohérente, alternant titre rythmé et mélodies doucereuses. Seulement voilà, même si nous ne boudons pas notre plaisir à l’écoute de The New Year, les morceaux s’étirent et on en viendrait presque à trouver le temps long. Tout paraît tellement rodé et peu de place semble laisser à l’improvisation. Sans demander la loquacité d’un Sufjan Stevens, on aurait aimé quelques paroles autres qu’un « Merci ». Pour se faire pardonner, le groupe nous propose donc un final sur le fabuleux I Will Follow You Into the Dark qui mettra tout le monde d’accord et nous laissera sur une note positive.

Crédits Photos : Brian Ravaux

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