Dago propose une démo de cinq titres avant d’enregistrer de nouvelles compositions. D’origine ivoirienne, Dago vit en France et forge son identité musicale au cours de voyages entre l’Irlande et l’Angleterre. Ecumant les scènes pop et soul (il a été en contact avec les musiciens de Keziah Jones), il acquiert de l’expérience dans la composition. Il rencontre Grand Will, musicien et arrangeur, ce disque est le résultat de leur travail commun.
Avec « The minute I saw you », on commence sur les chapeaux de roues ! Le groove du chant de Dago adoucit l’ensemble. Des touches de Motown sur le refrain et les chœurs donnent une couleur spéciale à ce titre rythmé par une batterie soutenue.
Le second titre, « Life » est plus léger, aérien, le tempo plus posé, permet d’apprécier le travail effectué sur les chœurs qui se confirment comme particulièrement soignés. « None of us » sonne comme un titre de la fin des années 80, début 90, à l’image de « Would I lie to you » de Charles et Eddie, la section rythmique solide est appuyée par une belle mélodie de guitare.
« We’re not wasting our time » est nourrie des influences britanniques du chanteur, un titre qui débute doucement et se transforme en une tranquille ballade pop particulièrement réussie.
« Sweet Emily », plus funk, nous montre une autre facette de l’artiste. Concernant le chant, Dago est plus nasillard par moment, ça tranche avec le reste des quatre autres chansons. Un morceau qui a le mérite d’essayer de surprendre son auditeur : une partie rappée qui se marie bien avec la basse, à la fin la voix d’un enfant et une reprise à la batterie.
La démo de Dago est plaisante, on a ce sentiment de faire un voyage musical dans le passé de temps en temps, une pop agréable qui aurait pu passer inaperçu si elle ne tenait pas son originalité de ses notes soul et funk, et on souligne à nouveau la qualité des chœurs. J’attends la suite, à savoir une nouvelle démo, et peut-être des concerts ?