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Bot’Ox – Sans dormir


En 2010, c’était l’excellent Babylon By Car, album à avoir dans sa bagnole, pour les longues virées nocturnes de préférence. On se reprend une injection de Bot’Ox avec Sans dormir. On avait eu droit à des avant goût d’insomnie cette année, avec les 4 EP lâchés par le duo français. L’occasion tous les 2 mois de les suivre dans un des 4 clubs abandonnées dénichés en France qui servent de thème à l’album. Vu le niveau de ces morceaux, Sans dormir s’annonçait très, très bon. Pas déçu.

L’album est marqué par le son qui passait dans ces discothèques maintenant endormies. A cette occasion l’électro-rock de Bot’Ox est mélangée avec une grosse dose de synth-pop. Sans dormir nous chante les insomnies de fête ou d’angoisse, les pieds sur le dancefloor, la tête sur l’oreiller. Rêve et cauchemar. L’ambiance est souvent sombre, parfois lourd et brutal, mais d’une grande cohérence tout du long. Un disque très instrumental où on retrouve aussi des collaborateurs déjà croisés sur Babylon By Car qui reviennent prêter leurs voix à Julien Briffaz et Cosmo Vitelli – des sons familiers sur des morceaux innovants.

L’album commence sur Basement Love, c’est doux mais la batterie cogne fort, la voix désincarnée de Foremost Poets hante le morceau – si vous aimez les quinquas qui dansent sensuellement et le poisson, je recommande le clip. On arrive ensuite sur les Grands Boulevards. Plutôt ceux de Sin City que ceux d’Yves Montand vu comment on se fait secouer par les riffs de guitare violents un peu surf rock. Le décor est planté, on est p’têtre pas là pour se marrer. Les flashbacks années 70-80 sont nourris par la forte présence du synthétiseur. Synthé bien groovy qui contraste avec les divagations de comptoir d’un amoureux déçu sur 2 4 1. Ou mélodie répétitive et entêtante quand il est mêlé aux sirènes, à la grosse batterie et aux échos de Night Stuntman.

Depuis leur dernier LP, on avait pu apprécier les morceaux de Bot’Ox dans les BO des films Mineurs 27 et Dias de Gracia. Leurs talents se prêtent bien à l’exercice et on se sent souvent dans un film sur ce disque. Ça évoque Orange Mécanique ou Blade Runner comme quand on fini sur les couches de synthés du dernier morceau Sans dormir.

En titre préféré, The Face Of Another qui vaut autant le coup à regarder qu’à écouter. (C’est pas un clip pour les enfants, ni à regarder au boulot. Mais Bot’Ox, c’est pas pour les enfants, et il vaut mieux pas mater des vidéos au travail)

Le disque est sur I’m a cliché, le label de Cosmo Vitelli – on y trouve les différents EP pour les oreilles, les clips pour les yeux et le shop pour la carte bleue.

 

Chronique réalisée par Joseph Rendu.

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