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Beak – Live – la maroquinerie – octobre 2009

Beak-live

Il y a deux façons d’aborder un live, avec des oreilles toutes neuves ou avec une idée, plus ou moins nette qu’on se fait d’un artiste. Pour Beak ça tenait un peu des deux …

Beak est le nouveau projet de Geoff Barrow, Multi-instrumentaliste du groupe Portishead et et fondateur du label Invada records. Accompagné de Billy Fuller (bassiste pour Massive Attack ou Robert Plant) et de Matt Williams, il arpente désormais les sinueux chemins de la musique expérimentale avec un premier opus enregistré sur le grill lors d’une session live.

C’est donc poussés autant par la curiosité que par l’ombre de Bristol, que mon ami Boris et moi même sommes entrés dans la petite salle du restaurant de la maroquinerie pour la première date française du trio. Le concert venait à peine de commencer qu’il flottait déjà dans l’atmosphère une ambiance des plus sombres. De la basse de Billy Fuller, émanait un phrasé minimaliste et Matt Williams complètement allongé sur ses claviers, semblait plongé dans un état dépressif peu communicatif. Geoff Barrow quant à lui, martelait nonchalamment, une rythmique proche de l’inertie … mais il est ici question de musique expérimentale … Alors point de préjugés !

Concrètement, passé cette première impression, plutôt déroutante, nous nous sommes penchés sur la musique des ces trois baroudeurs du son … et je dois avouer qu’il nous a fallut faire preuve d’une grande ouverture d’esprit pour assimiler leur univers. La dissonance, quand elle est voulue – ce qui était le cas – peut être intéressante, mais point trop n’en faut pour le commun des mortels ! Ainsi pendant les 20 premières minutes, nous avons eu droit une fusion constituée de free-jazz et de down-tempo. Une approche de la musique qui aurait grandement plu aux cinéastes impressionnistes allemands mais qui nous a laissé franchement perplexes. Il faut pourtant souligner que nos amis allemands sont plutôt fan du genre et appellent ce genre musical le Krautrock.

Passée donc cette première partie dont nous laisserons aux teutons le soin de faire les louanges, le concert a pris une tournure plus conventionnelle. Est-ce par précaution ou par instinct toujours est-il que la musique de Beak nous a subitement semblée plus accessible et familière. En effet le son qui nous est parvenu nous a rappelé ce qui à fait le succès de la scène de Bristol. Une Trip-hop instrumentale certes retravaillée au sécateur mais finalement assez proche de ce que Geoff Barrow produisait à l’époque de Portishead.

A l’écoute de l’album nous avons eu la même sensation, celle d’avoir a faire à un trip, une escale musicale dans le parcours de trois musiciens de talent …

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